En 1963, Gérard GRUSON, cadre chez IBM et qui pratique le volley, sollicite André VIAUD, alors directeur des JSA, pour créer une section volley-ball au patro. A l’époque, les activités de ce patro se résumaient en une section lutte, une section basket et les activités du jeudi en centre aéré.
Une équipe masculine (où l’on note déjà la présence de Michel COULANGE), une équipe féminine et quelques jeunes composent cette section qui dispute les championnats régionaux.

En 1973, François DESCHAMPS (responsable technique), Michel COULANGE (responsable des féminines) et Jean-Louis DAVID (Président) prennent en charge la totalité de la section volley, avec l’appui de Jean-Marie ROUMEGOUX, directeur des JSA depuis 1965.

La section va grossir grâce au recrutement effectué à l’Assomption pour les filles, Grand Lebrun et Tivoli chez les garçons.
Le patronage des JSA est historiquement lié à l’existence de la paroisse et les prêtres en sont les directeurs successifs, ce qui explique les contacts privilégiés avec les établissements scolaires privés.

Les équipes évoluent en régionale aux côtés de Sarlat, Arcachon, Anglet, Les fleurs de Pau, Les Coqs Rouges de Bordeaux, le BEC, le SPUC…
Deux clubs jouent alors en nationale 3, meilleur niveau de pratique de la région : ASPTT Bordeaux et SA Mérignac.

Le club de volley des JSA aspire à rejoindre le plus tôt possible cet élite régionale et dans cette dynamique il va s’implanter en Guyenne (c’était alors le nom de la Ligue) comme un club phare.
Déjà une centaine de filles et de garçons viennent s’entraîner à Maître Jean et à la salle des Peupliers sous la directive sportive de François DESCHAMPS. Le Conseiller Technique Régional de l’époque, André DONECHE n’hésite pas à donner ses conseils et son appui à cette toute jeune équipe de dirigeants qui à l’ambition du meilleur niveau pour tous les jeunes qui pratiquent au club.

En 1973 l’équipe senior féminine va décrocher la coupe de France FSCF à Strasbourg. C’est Michel COULANGE qui pilote l’opération (au péril de sa barbe). L’équipe est composée de Catherine FRIOCOURT, Françoise LACOSTE-LAGRANGE, Anne TEISSEIRE, Jeanne BRIGNON, Béatrice HARDY, Marie-Madeleine DIART, Nicole FABRE et Dominique BLAISE (la grande sœur de Patrick)

En 1974, c’est une équipe de juniors garçons qui va s’illustrer. Ils sont qualifiés en quart de finale du championnat de France juniors face à Montpellier Université Club. La salle des Peupliers est pleine !
André DONECHE et François DESCHAMPS au managera. Sur le terrain : François DESCHAMPS, Philippe RECURT, JacqueS FROTTE, Bernard DUPOUY, Patrick BLAISE, Pierre OCAMICA , Jacques FELLONNEAU, Didier POUSSIN, Didier ZABLOCKY
Du côté du MUC, Manager, Jacques SHAW, alors Président du Languedoc Roussillon et aujourd’hui Président de la FFVB. Sur le terrain, les noms célèbres du grand club qui faisait notre admiration : MANTE, BRANDENBOURG , VIGUIER…(Internationaux de l’époque)
Au résultat, c’est le MUC qui l’emporte 3/2 après 2h30 de match et 16-14 au cinquième set.
Mais de cette expérience et dans une ambiance de fête, c’est bel et bien l’étincelle de l’élite qui vient de s’allumer au fronton de la section volley du patro bordelais.

De cette équipe va naître l’épopée des JSA VOLLEY .

Sous la conduite passionnée et exigeante de François DESCHAMPS qui sait recueillir l’expérience des meilleurs cadres et qui potasse les écrits des techniciens nationaux de l’époque, l’équipe première masculine progresse vite et enrichit son effectif au fil des ans des joueurs qui pour certains iront jusqu’à l’aventure européenne.

Bien entendu, dans les premières années, faire fonctionner la section volley des JSA ne relève pas du bénévolat, mais bien du sacerdoce.
Chacun organise sa vie scolaire, étudiante ou professionnelle pour que vive le volley , qui pour entraîner, qui pour faire tourner le secrétariat, organiser les matchs, les déplacements, les repas, les fêtes, trouver les équipements, les sous…

Certains ont encore en mémoire les soirées collage d’affiches d’annonce de matchs. Le volontaire montait à l’arrière de la moto de Jean-Marie ROUMEGOUX , avec les affiches et le seau de colle et la tournée des feux tricolores de Bordeaux commençait… Même opération pour la distribution du courrier : Le tri par rue s’effectuait dans le bureau de Jean-Marie et ensuite chacun prenait son tas et allait directement aux boîtes aux lettres…
Il n’y avait pas de menues économies !
Les déplacements s’effectuaient en voitures personnelles. Il a fallu attendre les premiers matchs d’accession à la nationale 3 pour voir affréter des bus.

Malgré, cet apparent fonctionnement « bon enfant », tous ont la volonté et l’exigence de faire toujours le mieux possible. Déjà organigrammes et commissions organisent le travail plus efficacement et permettent le recrutement de nombreuses bonnes volontés qui donnent la main à tous les postes d’organisation…

1976 voit les efforts récompensés par la montée en nationale 3 des seniors garçons.
La maison TRIGANO se lancera aux côtés de l’équipe en apposant sa marque sur les maillots.
Les artisans et commerçants du quartier font confiance au club JSA et n’hésitent pas à apporter leur aide financière qui par la publicité maillot, qui par un panneau dans la salle des Peupliers. Ce sera le cas de René BALLOT, tapissier décorateur du quartier, de l’établissement COULANGE, électricité générale, de Maurice RECURT avec sa « Jardinerie » C’est le temps des GONZALEZ , RECURT, BOUDA, MOUCHE, FROTTE, BLAISE, OCAMICA, BIZOT, DARRIEUX, FELLONNEAU et DUPOUY. F DESCHAMPS au coaching.

De 1975 à 1984, cette équipe ne cessera de gravir les divisions sportives se renforçant tour à tour de LARCHER , DUPAS , LEFÈBVRE, EL AZALI, BARRÈRE, ANDRIEU, SARRADE, BEZ, X. DESCHAMPS, V. DARRIEUX,…

Parallèlement à cette aventure volley-ballistique, une révolution s’annonce au patronage. Jean-Marie ROUMEGOUX , prêtre de la paroisse et directeur des JSA s’en va en 1975. L’archevêché n’a pas l’intention de pourvoir à son remplacement ; plus grave, il émet son intention de vendre les locaux du patronage 109, rue du Grand Maurian. C’est chose faite en 1979.
Tout le monde déménage pour quelques longs mois.
La section volley-ball s’installe dans un appartement prêté par Jacques FELLONNEAU à la résidence Arabella.
La section basket reste assise dans le bureau de Claude BARBIER.
La section gym….
Les arts martiaux….
La section lutte et la section culturisme s’éteignent …